Par The Keeper, le 03/10/2010
Je me souviens, le premier jour où je suis arrivé en Italie pour rencontrer mes amis de Dynamic Lights, après un bonjour mémorable, le premier truc qu'ils m'ont demandé, c'est : Comment en français on dit: Est-ce que tu as fait caca ?" Pourquoi je vous dit ça, tout simplement parce que ce disque de Nanowar of Steel est absolument pipi caca !! C'est ça qu'est bon. Un véritable hymne au caca, aux gays et au Metal bien évidement. Ce qui est vraiment fort avec cette formation, c'est que tout en se moquant des clichés ils arrivent a s'en servir et rendre leur musique attractive et foncièrement intéressante et de haut niveau.Ce disque est encore une boutade face aux combos cultes du genre. Le vrai but est-il de prendre du plaisir en l'écoutant sérieusement ? En cherchant quels sont les groupes montrés du doigt et parodiés ou bien alors juste à écouter entre amis et se fendre la poire jusqu'à plus soif ?
Un peu tout ça à la fois je pense. En tout cas pour ce qui est de bien se marrer entre potes, là, avec ma chronique je ne peux absolument rien pour vous. Par contre vous parler des groupes dont les Italiens se moquent, ça je peux le faire et avec plaisir. Tout au long des 16 compositions, Manowar, Rhapsody ou bien encore Blind Guardian sont mis au pilori.
Pas besoin de vous parler de "Metropolis Part 3 – The Legacy", une courte intro parlée dans la langue de Eros Ramazzotti. "NanowaR" est un titre très Rock'N'Roll et musclé, un peu façon The Poddles où Nanowar se vante de choses que des formations telles que Stratovarius ou Helloween n'ont pas fait, comme pisser dans un violon, utiliser la force violette de la Force ou bien encore d'avoir soufflé à Manowar le nom de l'album Gods of War. C'est (je suis très sincère) l'un des meilleurs titres que j'ai entendu ces dernières années tous styles confondus. Une belle performance ! Ensuite c'est la déferlante 'moquons nous de Manowar'. "Stormlord Of Power", puis l’enchaînement "The Nanowarrior's Prayer" (très kitch)/"Blood Of The Queens" ne font pas de cadeaux. "Blood Of The Queens" parle des petits problèmes mensuels féminins à grand coup de Fight! Fight! Fight! On y verra aussi quelques clins d'oeil assez étrange comme la reprise de Luis Amstrong, et un passage fortement inspiré par Lost Horizon, avec un final dantesque où la performance de Potowotominimak est tout simplement épatante ! A j'oubliai, Nanowar se parodie lui-même en reprenant des paroles de Other Bands Play, Nanowar Gay. Encore plus improbable "Odino and Valhalla" (je ne vous dis pas de quoi ça parle) mélange Pink Floyd, la Lambada et Ennio Moricone. Le mélange en surprendra plus d'un, mais je dois dire que ça sonne drôlement bien ! A vous de trouver l’intervention très courte de Serj Tankian. Quant à "Il était une Fois dans L'Ouest" vous vous apercevrez très vite que Nanowar a fait ce que vous faites chez vous lorsque vous ne sifflez pas. Un petit "Radio-grafia Pt. II" histoire de se faire un Blind-Test rapido, puis c'est reparti avec "Surprise Love", une ballade très inspirée par les Guns. On fera très attention aux petits passages issus d'un morceau de Manowar, très discret, mais qui revient plusieurs fois. A vous de trouver le titre ! On s’étonnera juste de la présence de Shaggy !
Après tout ça Nanowar doit au moins ralentir le rythme de ses extravagances. Disons juste le temps que l'on reprenne ses esprits. Et non, les transalpins ne nous laissent aucun répit. "Forest Of Magnaccions" vous rappellera un certain titre de Rhaspody of Fire. Ce morceau part un peu dans tous les sens. Un peu de trop même. Je n'ai carrément pas accroché. "Look At Two Reels" nous explique comment écrire une chanson parlant d'Elfes, de Nains et d'Orcs. Une bonne poillade aussi concernant un certain Luca Tour Hill qui s'en prend plein la poire. On reste de l'autre des Alpes pour ce "Lamento Erotico" historique. "Lamento Erotico" où comment rendre ridicule les paroles de Rhaspody ! Dieu que le solo de Mohammed Abdul est beau.
Toujours pipi caca, Into Gay Pride Ride n'en oublie pas le Rap avec "RAPsody" qui nous conte les bienfaits de la sodomie. Assez zarb j'avoue, ensuite on se penchera (pas trop quand même au cas où) sur "Karkagnor's Song – The Hobbit". C'est ici et nul par ailleurs que le Gardian Aveugle se fait humilier. "Karkagnor's Song – The Hobbit" ou la recette façon bloubliboulga c'est à dire immangeable. Nanowar of Steel fait très fort et imite à la perfection le groupe de Hansi Kursch.
Techniquement, les gars sont forts, très forts même car on dirait des pros. Les soli de grattes sont inspirés et ne sont pas sans égaler la rapidité et la fluidité d'un certain Ross the Boss. Les performances vocales sont très bonnes, au moins aussi bonne que sur l'album précédent. Mais le gros effort vient de la production carrément digne de Manowar.
Je terminerai ma conclusion simplement par quelques mots: Nanowar Did It !!! Et attention à vos fesses !
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