domenica 8 maggio 2011

Review - Metal Impact


Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la blague de potache est un art majeur, dont il convient de respecter toutes les limites sous prétexte de tomber dans la gaudriole et le non sens affligeant de médiocrité. Première condition pour en maximiser la portée : avoir du talent. Seconde condition : prendre tout le recul nécessaire pour ne pas tomber dans le pastiche répétitif trop facile qui lasse. Et c’est pour ça que Y’a-t-il Un Pilote Dans L’avion sera toujours plus drôle que l’énième resucée de Scary Movie.

Ca, NANOWAR l’a bien compris. Et c’est pour cela que Into Gay Pride Ride est drôle. Parce que les musiciens sont tous d’un très bon niveau instrumental, et qu’ils ont un solide sens de l’humour, basé sur l’inventivité, et non le démarquage pur et simple.
Et c’est aussi parce qu’ils aiment ce qu’ils font, et ce qu’ils parodient. Ils ne sont pas juste là pour foutre le bordel et tourner le Metal en dérision, mais à l’instar de SPINAL TAP, ils soulignent les travers un peu trop virils de certains de nos combos de prédilection, je veux bien sur parler des MANOWAR, RHAPSODY et autres HAMMERFALL, qui confondent parfois amour de l’acier et reconstitution Moyenâgeuse en carton pâte.
Alors forcément, avec une telle attitude, on tombe souvent sur des perles hilarantes, qui témoignent de la grande culture musicale des gus, qui savent en plus, fondre des styles diamétralement opposés au sein d’une seule et même compo.
Si vous ne me croyez pas, jetez une oreille sur l’énorme « Odino & Valhalla », qui mixe le meilleur de RHAPSODY, avec le solo et les chœurs de Kaoma (« La Lambada »…), et un pont emprunté d’une manière éhontée à PINK FLOYD.

« Blood Of The Queens », outre son propos très menstruel, se permet de citer l’intemporel « What a Wonderful World » de M.Amstrong, et ce, de manière impeccable. Quant à la fausse ballade « Surprise Love », elle parodie autant les Boys Band des années 90 que Shaggy, tout en offrant une mélodie parfaite et entêtante (on a même doit à la descente de toms du « I’d Die For You » de BON JOVI !).

Mais tout vous révéler vous gâcherait le plaisir, et il est hors de question que je me substitue à vous pour découvrir cet album qui, on peut le dire, est une réussite totale de bout en bout.
NANOWAR a de plus eu l’idée géniale de parsemer Into Gay Pride Ride d’inserts réguliers, qui ventilent l’ensemble, proposant parfois des idées carrément géniales, comme ce dialogue entre un père et son fils, qui tourne à la démonstration crooner irrésistible.
Alors, les non anglophones auront parfois du mal à saisir toute l’ironie précieuse du propos, mais la lecture du livret devrait les aider sans peine.
Equivalent « rose » d’ULTRA VOMIT chez nous, NANOWAR (OF STEEL, particule rajoutée pour bien se foutre de RHAPSODY (OF FIRE)…), est un groupe indispensable, qui n’a pas oublié qu’avant de se moquer d’autrui, il fallait d’abord avoir une identité solide, et des moyens techniques équivalents, sinon supérieurs.

Into Gay Pride Ride s’écoute d’une traite, et se réécoute avec plaisir, d’une part parce que les chansons tiennent debout en tant que telles avant d’être des blagues, et parce que leur humour est bien senti, et tape toujours juste là où ça fait mal, mais paradoxalement, sans méchanceté aucune.

Nessun commento:

Posta un commento